Le recrutement : des métiers qui évoluent toujours

18 Sep 2018

Lors du salon NOVAQ à Bordeaux, j’ai passé ma pause déjeuner en me baladant dans les allées de ce salon professionnel dédié à l’innovation. La région Nouvelle Aquitaine mise sur ces secteurs en plein développement à juste titre pour de multiples raisons.  En ce qui concerne l’emploi notamment, l’impact est important : nouveaux métiers, nouveaux postes, nouvelles formations, nouveaux services, nouvelles méthodes et outils. Ce sont des métiers que j’estime avoir la chance de voir éclore.

Et le nôtre de métier… recruteur, chargé de recrutement, dénicheur de talents, responsable marque RH de l’entreprise, on voit éclore tous les jours de nouveaux intitulés dans les services des ressources humaines. C’est bien signe que notre métier évolue. Ce métier n’est d’ailleurs pas si vieux que ça.

La naissance de la fonction de recruteur

Les missions des services RH sont devenues de plus en plus stratégiques et plus seulement opérationnelles. Une étude de 2017 de l’Apec met ainsi en évidence cette prise en considération des enjeux liés à l’humain dans les organisations. C’est bien ! Mais la marge de progression est encore importante. Le recrutement  a pris de plus en plus de place dans les services RH et le marketing s’y est même invité. La mission recruter s’est tellement développée qu’en une décennie elle a nécessité, dans de plus en plus de PME, des postes à temps plein, ou presque, pour répondre à ce besoin.

Les agences d’emplois ont pris leur place dans le paysage, autant que les banques et les agences immobilières.

Il fût une époque pas si lointaine où certains de mes collègues déjà étiquetés  « recruteurs » ne comprenaient pas pourquoi demander l’âge du candidat était discriminant. Aujourd’hui c’est un vrai fléau et c’est bien pour cela qu’une loi oblige désormais à se former à la non-discrimination.

Le recruteur 2.0

La transformation numérique a aussi impacté ce métier comme les autres. Début 2000 on envoyait encore des CV par fax dans beaucoup de structures. Les bases de données et envois par mail des candidatures ont transformé le métier. Les classeurs papiers ont été remplacés par le stockage de données transmises par mail puis partagées en ligne. La démocratisation des téléphones portables et maintenant l’usage des smartphones révolutionnent le premier contact. Maintenant, un recruteur, un candidat et une entreprise peuvent se rencontrer à des kilomètres de distance en moins de 5 minutes !

Tout ça a considérablement changé la façon de travailler des recruteurs.

 Le quotidien d’aujourd’hui

Aujourd’hui beaucoup d’entreprises n’imaginent même pas oser ou pouvoir organiser une session de recrutement collective, alors que dans certaines entreprises se pratique déjà l’évaluation par réalité virtuelle. Cette technologie est jugée plus utile à 28% pour mener un entretien individuel.

Il y a également les tests d’évaluation. Ils existent depuis bien longtemps mais sont principalement utilisés par les cabinets de recrutement. Et pourtant ! Ils sont jugés les plus utiles à 59% pour évaluer les compétences interpersonnelles, les fameux savoir être… *

L’une des plus grandes évolutions concerne sans doute le sourcing. Elle est loin l’époque où les recruteurs n’avaient qu’à poster une annonce pour recevoir les candidatures. Aujourd’hui on dit que les rôles se sont inversés : les recruteurs vont à la « chasse » de candidats car ils manquent de CV. Merci aux réseaux sociaux professionnels de faciliter le travail avec une base de données infinie ! Ces nouveaux outils s’appréhendent pour en maîtriser la puissance.  Et il faut maintenant aller vers le candidat et lui proposer de vivre une expérience. Demain, notre collègue s’appellera peut être VERA. Mais demain est un autre jour. Lire l’article « Vera, le robot recruteur licencié par ses employeurs >

Le recruteur : le couteau suisse des RH

Ce métier s’exerce au sein d’un service des ressources humaines ou en agence d’emploi/services. Les missions sont très complètes et les journées passent vite…

– Comprendre un poste et le (d)écrire

un couteau suisse

– Organiser une stratégie de recrutement adaptée

– Diffuser une annonce attractive

– Sélectionner sans discriminer

– Questionner avec technique

– Sourcer les candidats pour éviter la pénurie

– Evaluer et prendre une décision objective sur des candidats

– Attirer et donner envie de rejoindre l’entreprise aux bons candidats sans survendre

– Intégrer pour retenir et fidéliser

Sans oublier que dans certains secteurs, il faut aussi disposer de compétences en achat de prestations et solutions innovantes. Il est également souvent nécessaire d’avoir de solides compétences en communication et en marketing.

Ce métier ne s’improvise pas, mais il  s’apprend. Ces blocs de compétences se renforcent par la formation notamment et ces blocs sont transférables.  Recruter c’est un vrai métier qui bouge, ça peut devenir passionnant très vite, et c’est un métier à la pointe ! Pour rappel, on a toujours besoin d’un couteau suisse !

Cela vous donne envie ? Et pourquoi ne pas vous former au métier de recruteur ? Agilytae vous propose des formations dédiées à l’apprentissage de ce métier ou au renforcement de vos compétences dans ce domaine.

* Etude « Tendances mondiales du recrutement 2018 » – LinkedIn

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