Le recrutement par le sport

Fournir un curriculum vitae (CV), écrire une lettre de motivation et se rendre à un entretien : ce sont les 3 étapes classiques et privilégiées des recruteurs pour sélectionner un(e) candidat(e). Et si on sortait des sentiers battus ? Découvrons dans cet article, le recrutement par le sport, opéré par l’entreprise Décathlon.

Mieux recruter via le sport collectif : une initiative de recrutement originale

Le sport est l’un des fondements de l’ADN de Décathlon : travailler collectivement pour atteindre un objectif commun. Il est donc apparu naturellement, l’idée de recruter de nouveaux profils grâce à un afterwork sportif. Cette technique permet ainsi d’attirer les candidats qui partagent les mêmes valeurs que la Marque !

Les premiers résultats obtenus corroborent l’hypothèse selon laquelle les caractéristiques sportives des candidats à l’embauche représentent d’abord et avant tout, pour l’entreprise, un gage d’implication/motivation des futurs salariés.

Ce recrutement atypique a également permis de fédérer les équipes en interne qui ont participé à cet évènement ludique et convivial.

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Le sport : une dimension symbolique

Le sport illustre l’idéologie compétitive liée à la performance. Il est même devenu un outil de management des relations humaines. Le discours managérial tenu autour de la dimension symbolique du sport s’inscrit dans la volonté des entreprises de mobiliser leurs salariés. Ainsi, chez Décathlon, la formation, la gestion et l’évaluation du personnel se trouvent marquées par le langage sportif.

Quel que soit le poste occupé, l’entreprise attend de son personnel commercial d’avoir « un esprit sportif », sous-entendu un esprit d’équipe, de compétition et de dépassement de soi.

L’entreprise utilise la métaphore suivante, en assimilant l’ensemble des salariés à une équipe sportive : « les salariés sont les joueurs membres de cette équipe et le personnel d’encadrement est l’entraîneur et/ou le capitaine ». L’objectif étant de donner des significations claires et précises quant au fonctionnement de l’entreprise.

Ces discours ne sont pas spécifiques à l’entreprise Décathlon. Ils relèvent du néo-management des années 1990, caractérisé par la montée en puissance du culte de la performance dans les sociétés contemporaines.

Daniel Herrero, ancien rugbyman français devenu entraineur, intervient depuis ces années-là au cours de conventions d’entreprise et de formations. Il y fait le lien entre les valeurs de l’ovalie et celles du management.

Que ce soit à l’école ou au travail, différents domaines de la vie sociale sont régis par l’idéologie de la performance.

La fin justifie les moyens ?

Pour attirer les candidats, de plus en plus d’entreprises misent sur l’originalité. Elles ne se contentent plus simplement de publier une offre sur les sites d’emploi. Désormais, les entreprises tentent d’interagir avec les chercheurs de plus en plus demandeurs de liens directs avec les employeurs.

C’est aussi un moyen efficace pour les sociétés de soigner leur Marque Employeur tout en s’assurant un recrutement réussi.

Ces méthodes doivent-elles se généraliser ? Les entreprises devront-elles toutes bientôt jouer la carte du décalé pour attirer les talents ?

Ces méthodes sont utiles et pertinentes mais doivent correspondre à l’entreprise. Il ne faut pas s’éloigner de la réalité pour ne pas tomber dans de beaux discours incohérents avec le fonctionnement interne…

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