Start-up VS Grand Groupe / 2ème partie

30 Nov 2017

Conditions de travail, missions, rémunérations, risques : des grandes multinationales aux jeunes pousses, quelles sont celles qui offrent les meilleures opportunités ? L’instabilité des structures start-up peut conduire les salariés, au fil du temps, a opté pour un emploi plus pérenne …

La start-up, c’est le Monde où l’on a la possibilité de prendre des responsabilités très tôt. Dans un grand groupe, par nature plus hiérarchisé, un chargé de marketing n’aura pas avant un certain temps, voire plusieurs années, de missions impliquant des actions stratégiques. Contrairement à une start-up, où très tôt on se voit confier des réflexions sur le cœur du métier. Les jeunes diplômés gèrent à 25 ans des projets qu’ils n’auraient pas gérés avant 40 ans dans un grand groupe. Pour cette génération en quête de sens, l’autonomie sur un projet n’a pas de prix.

Alors que dans les grands groupes, tout préexiste à l’arrivée des nouvelles  recrues, les start-up, quant à elles se reposent intégralement sur les individus et leurs initiatives. Dans un grand groupe, le cadre, les systèmes et la culture ont été fixés avant l’arrivée des jeunes diplômés tandis que la structure start-up permet de les discuter voir de les changer radicalement.

Monde ouvert vs système pyramidal

Une différence de taille qui peut tout changer dans une carrière : dans les entreprises comme Accor, Airbus, Orange, Renault, Sanofi ou Total, la carrière est très encadrée par la direction des ressources humaines qui repère très tôt les hauts potentiels pour leur proposer des formations accélérées au management en interne.

Cependant, ces trajectoires pré-dessinées ne sont pas toujours perçues comme un avantage. Dans ces sociétés, la carrière est un trajet dont on est le passager, quand, dans une start-up, on construit soi-même ses compétences et sa carrière. La certitude d’évoluer dans un système pyramidal fermé n’est pas pour autant moins anxiogène que dans un monde ouvert. La liberté, là est la différence qui peut peser plus lourd que le besoin de sécurité. Pour que ça marche dans un grand groupe, il faut y rester longtemps. Or, certains ne sont pas capables de se projeter dans un plan de carrière sur dix ans, ils souhaitent garder la sensation d’être libre et de pouvoir se réorienter quand ils le veulent.

Avantages restreints vs all inclusive

Pour autant, les rémunérations ne sont pas les mêmes. Cependant les différences notables ne portent pas tant sur les salaires que sur les à-côtés, et pas toujours au bénéfice des grands groupes. Contre toutes attentes, les salaires fixes en moyenne ne sont pas beaucoup plus faibles dans les start-up que dans les entreprises bien établies, et les statuts ne sont pas nécessairement plus précaires, le taux de CDI y étant très élevé. Comme elle joue sa survie, la start-up doit prendre les meilleurs, les rémunérer dans le haut de la fourchette et leur donner le statut qu’ils demandent. La difficulté c’est plutôt de les fidéliser dans cette activité à forte croissance, car ils sont naturellement attirés vers la nouveauté.

Question horaires, ceux-ci dépendent du poste. Néanmoins, il est vrai qu’au sein d’une start-up, le travail est souvent plus dense et nécessite des horaires à rallonge. Pour autant, pour un manager au sein d’une grande société, la donne sera la même.

L’avantage revient aux sociétés établies pour ce qui concerne l’offre du comité d’entreprise, les titres de transport, le restaurant d’entreprise, les primes et autres avantages financiers ou en nature qui favorisent de bonnes conditions de travail.

Instabilité vs stabilité

Parmi les multiples différences existantes entre ces deux Mondes, il y en a une qui, sans nul doute, surpasse toutes les autres. La start-up est un univers perpétuellement instable. Elle se modifie au gré d’un modèle en mouvement, au gré aussi des levées de fonds. Ces dernières entraînent parfois un changement brutal de cap accompagné de nouvelles exigences imposées par les investisseurs. Un Monde qui peut aussi voir l’avenir se dérober sous ses pieds. Au départ, il n’y a pas de vraie vision. Il faut prendre des risques, puisque neuf start-up sur dix, finissent par mettre la clé sous la porte. Tout peut s’arrêter du jour au lendemain.

Le modèle s’ajuste en permanence. Pour être heureux dans une start-up, il ne faut pas avoir peur des remises en questions. Il faut indéniablement être stable émotionnellement pour faire face à l’incertitude.

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