Après un accident du travail ou suite à une maladie professionnelle : je dois me reconvertir

17 Avr 2018

Pour rappel, l’accident du travail est celui qui survient par le fait ou à l’occasion du travail. L’accident de trajet est considéré comme accident du travail, c’est-à-dire l’accident dont est victime le travailleur lorsqu’il se rend à son travail ou en revient. L’accident du travail doit causer une lésion physique et/ou psychologique.

En savoir plus sur l’accident du travail >>

Sans définition officielle, la maladie professionnelle peut toutefois être décrite comme la conséquence de l’exposition plus ou moins prolongée à un risque lors de l’exercice d’une activité professionnelle.

En savoir plus sur la maladie professionnelle et les procédures >>

On peut dire que c’est la soudaineté de l’évènement ou la fréquence d’exposition qui vient distinguer ces 2 notions.

Quelles démarches suivre en fonction de ces évènements ?

une ambulance

Le salarié victime d’un accident du travail ou de trajet, doit informer son employeur dans la journée et au plus tard dans les 24 heures, de vive voix ou par lettre recommandée. L’employeur dispose de 48 heures (non compris les dimanches et jours fériés) pour informer la caisse primaire d’assurance-maladie. Concernant une maladie professionnelle, le salarié a 15 jours à compter de l’arrêt de travail pour informer la CPAM du caractère professionnel de sa maladie. En fonction du degré, des indemnités sont attribuées au salarié.

 Et si la situation perdure, que faire ?

En fonction de la durée de l’arrêt, une visite médicale auprès d’un médecin du travail doit avoir lieu.

Selon le verdict du médecin, le salarié se verra être apte ou inapte à la reprise de poste. Si toutefois le verdict est l’inaptitude, le collaborateur peut peut-être faire reconnaitre son handicap auprès de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).

En savoir plus sur la reconnaissance du statut de « travailleur handicapé » >>

A partir de l’inaptitude au poste, l’employeur propose un reclassement en interne. Celui-ci doit être étudié avec sérieux car en cas de refus de la part du salarié, ce dernier devra en justifier les raisons. Le refus peut être évoqué si l’employeur propose un poste qui :

– ne correspond pas aux prescriptions du médecin du travail;

– s’accompagne d’une réduction de salaire;

– entraîne une réduction de classification ou s’accompagne d’un déclassement;

– impose un changement total d’horaire ;

– entraîne une modification du contrat de travail.

Le moment opportun pour faire le point

 Un changement de situation personnelle (notamment médicale) peut conduire un individu à se poser des questions de reclassement, de réorientation, de modification de son quotidien professionnel.

Dans le cas où aucune solution n’est trouvée, une procédure de licenciement pour inaptitude peut être engagée. Il faudra alors que le salarié pense à  reconstruire son projet professionnel au travers d’un bilan de compétences par exemple. Cette démarche peut s’anticiper dès le premier jour d’arrêt de travail ou une fois le licenciement prononcé.

Découvrir que l’on est atteint d’une maladie professionnelle peut impliquer, même si on est encore apte à travailler sur son poste, d’anticiper et préparer la suite de sa carrière :

Thomas V., 43 ans, maçon depuis l’âge de 16 ans, a appris l’année passée qu’il souffre d’une hernie discale. Pendant son arrêt maladie, après son opération, il prend conscience qu’il va devoir changer de métier car il ne pourra plus exercer son métier jusqu’à la retraite. Pour y voir plus clair dans la suite de sa carrière, Thomas V. peut bénéficier d’un bilan de compétences.

Le bilan de compétences c’est quoi ? C’est bénéficier de l’accompagnement d’un expert en gestion de carrière afin de construire un projet réaliste et réalisable, en fonction de vos compétences et motivations. Ne restez pas seul dans vos démarches, faites-vous accompagner !

Personnes photo créé par wayhomestudio – fr.freepik.com